Dialogues de soutien de Shadow

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Shadow & Zuma

Zuma : Oh, bonjour Shadow.

Shadow : …

Zuma: Homasa m’a dit qu’on a tous les deux vécu une enfance paisible jusqu’à ce qu’elle tourne subitement au cauchemar…

Shadow : … Toi aussi tu as perdu toute ta famille ?

Zuma : Juste mes parents, je n’avais pas de frères et sœurs.

Shadow : J’avais une grande sœur, un petit frère et deux petites sœurs. J’ai vu ma grande sœur se faire tuer devant mes yeux, avec mes parents. Quant aux autres… Je ne sais pas ce qu’ils sont devenus…

Zuma : … Et tu avais quel âge ?

Shadow : 5 ans. Et toi ?

Zuma : 2 ans.

Shadow : … Et tu t’en rappelles malgré tout ? J’ai entendu dire que nos premiers souvenirs datent de nos 3 ou 4 ans…

Zuma : Tous mes souvenirs ne sont pas aussi vieux, c’est vrai. Mais celui-là… Je suppose que quand ils marquent définitivement une vie, on s’en rappelle.

Shadow : Mais tu as quel âge ? Parce qu’il me semble que tu as 9 ans, mais quand je t’écoute, j’ai l’impression que tu es beaucoup plus mature…

Zuma : … C’est normal, puisqu’en réalité, j’ai une quinzaine d’années.

Shadow : QUOI ?

Zuma : … A toi, je peux le dire. Homasa m’a expliqué que ma grand-mère était la fille d’un croisement, et que, grâce à ce croisement, elle vieillit nettement plus lentement que la plupart des gens : il lui faut 100 ans pour vieillir autant que nous en 1 an. Du coup, j’ai hérité de ça, mais pas autant que ma grand-mère, ou même ma mère. Moi, je vieillis à peine plus lentement que la plupart des gens.

Shadow : Donc en réalité tu as 15 ans, mais tu as l’apparence d’une fille de 9 ans ?

Zuma : Euh… Oui, pourquoi cette question ? Enfin, je veux dire, tu le vois, non ?

Shadow : …

Zuma : … Oh, Shadow, je suis désolée – je… je ne savais pas !

Zuma : Shadow… Je suis vraiment navrée pour la dernière fois.

Shadow : Ce n’est pas de ta faute, tu n’en savais rien.

Zuma :Ca date de… de quand ta famille est morte ?

Shadow : … Qu’est-ce qui te fait penser ça ?

Zuma : Je l’ai vu.

Shadow : Comment ça ?

Zuma : Je te parlais l’autre jour de ma grand-mère, tu te rappelles ? En fait, son père était le roi des dragons, et du coup, elle était à moitié Dragon. Elle ne pouvait pas se transformer, mais elle a quand même hérité des pouvoirs : elle pouvait avoir des visions du passé, du présent ou de l’avenir. En fait, ce sont ses yeux, qui sont dotés d’étranges pouvoirs. Et… j’ai les mêmes yeux qu’elle…

Shadow : … Donc tu as eu une vision du passé, du jour où j’ai perdu la vue.

Zuma : C’est ça.

Shadow : … Mais comment sais-tu autant de choses sur ta grand-mère ?

Zuma : C’est Homasa qui m’a tout raconté. Il m’a dit qu’il l’a rencontrée il y a très longtemps.

Shadow : Hmm. Désolé si c’est indiscret, mais ta grand-mère est encore en vie, non ?

Zuma : Je ne sais pas. Je ne l’ai jamais rencontrée. Mais tu as raison, je ne vois pas pourquoi elle doit forcément être morte !

Shadow : J’espère vraiment qu’elle est en vie, et qu’un jour tu la rencontreras. Je l’espère de tout cœur.

Zuma : … Merci beaucoup Shadow.

Zuma : Shadow…

Shadow : Ah, Zuma. Ça va? Je sens dans ta voix comme une intonation différente de d’habitude. Il y a quelque chose qui ne va pas ?

Zuma : Tu sais, l’autre jour, je te disais que tout ce dont je me rappelais de mes parents, c’était comment ils étaient morts.

Shadow : Oui…

Zuma : Eh bien… Je me suis rappelée d’autre chose. Et j’ai pensé à toi.

Shadow : Vraiment ? Je t’écoute alors.

Zuma : On vivait à l’écart des gens. Les seules personnes qui nous rendaient visite appelaient ma mère « sorcière », à cause de ses yeux… En fait, les gens avaient peur d’elle, mais en même temps, ils venaient la voir pour qu’elle leur prédise l‘avenir.

Shadow : Et ton père ?

Zuma : Il était toujours là pour protéger ma mère lorsqu’elle prédisait l’avenir, dans le cas où la personne n’aimait pas ce que ma mère voyait. Il ne voulait pas que je sois présente, mais une fois, un peu avant leur mort en fait, je me suis cachée derrière un rideau et j’ai observé ce qu’il se passait. Ma mère regardait la personne droit dans les yeux, et la personne a dit : « C’est tout noir ! » alors qu’elle avait les yeux ouverts, et que les yeux de ma mère sont presque blancs. Et un peu après, il a dit « Je vois vos yeux dans ma tête ! ».

Shadow : Tu t’es souvenue de tout ça ?

Zuma : J’aurais aimé m’en rappeler plus… Mais en fait, si je t’ai raconté tout ça, c’est parce que je voulais essayer avec toi.

Shadow : Quoi ?

Zuma : J’ai pensé que… que c’était peut-être le seul moyen de te permettre de voir à nouveau…

Shadow : Oh, Zuma, c’est… Merci d’avoir pensé à moi. Oui, on peut essayer.

Zuma : Enlève ton bandeau s’il te plait. Maintenant… Ouvre tes yeux. …

Shadow : … … … Je… Je vois ! Dans l’obscurité, je… je vois deux formes rondes… Des couleurs… du blanc tirant sur le bleu, et tes iris noires au milieu… Ah, Zuma, je vois à nouveau, grâce à toi ! Je… je ne sais pas quoi faire pour te remercier…

Zuma : … Shadow… J’ai fait ça parce que… Parce que je t’aime…

Shadow : !

Zuma : Tu… tu me comprends tellement. Tu as vécu la même chose que moi, et quand je parle avec toi, je me sens en sécurité. Quand tu es près de moi, je me sens vraiment bien, parce que depuis que je t’ai rencontré, pour la première fois, j’ai pu parlé de ce cauchemar que j’ai vécu et qui me hante depuis toute petite, jusqu’à me poursuivre dans mes rêves. Depuis qu’on a parlé, j’arrive enfin à tourner la page, j’arrive à me sentir bien, à éprouver de la joie, et pas seulement de la tristesse… Je ne pourrais jamais oublier, c’est vrai, mais grâce à toi, je peux y penser sans m’y noyer…

Shadow : … Zuma … Tu m’as offert un trésor inestimable. Comme toi tu avais perdu la joie, j’avais perdu l’espoir de voir à nouveau. Tu es la lumière qui éclaire mes ténèbres, et tes yeux me permettent de voir à nouveau. Moi aussi, je t’aime, et je ne laisserai personne te faire souffrir à nouveau ! Tu entends ? Personne, et à jamais !